"Whoooooooooooooo !"

The Brian Jonestown Massacre - Le Grand Mix, Tourcoing - 17/11/06

   Enfin, l'honneur de voir sur scéne un groupe légendaire pour certains ou un autre "Great Rock'n'Roll Swindle" pour d'autres ! Verdict à la fin de cet article...
   Alors, moi, je fais partie des gens qui ont découvert BJM avec le film Dig ! (mais en connaissant déjà les groupes "périphériques" comme les Dandy Warhols et BRMC). Dans ce film, Anton Newcombe est présenté comme un génie incompris, qui n'a pas vendu son ame au diable (enfin aux majors). C'est une belle histoire mais qui lui ferme les portes à un minimum de reconnaissance de la part d'un public plus large. Bref, aprés le film, je me plonge dans son impressionnante (et gratuite) discographie et là, je découvre un style, une atmosphére particuliére, influencée par les 60's (mais pas particulièrement influencée par Brian Jones qui est, à la base, un grand admirateur de blues). J'en retiens les trois albums en particulier : "Their Satanic Majesties 2nd Request - Take It From The Man - Thank God For Mental Illness" et quelles chansons qui me tiennent maintenant à coeur comme 'Oh Lord'. De plus, le groupe a une excellente réputation sur scéne (quand Anton est à peu prés sain). Alors, quand j'apprends qu'ils passent prés de chez moi, je n'hésite pas.

   Le concert est sold out quelques semaines avant (c'est un bon signe), les rumeurs annoncent le retour de Joel (Mr Tambourine Man) et je suis sur la guest list d'Anton Newcombe ce soir (grace à une annonce de derniére minute passée sur son myspace) ! Joie et excitation ... mais un peu ternie par la première partie (Powers) qui ne mérite pas qu'on s'y attarde (ou juste pour dire que même les technicos n'ont pas supporté : ils ont coupé le micro et le clavier de la chanteuse ... la pauvre).
Passons au plus important ... Les roadies installent le matos : les belles guitares, la vodka, Jack Daniel's et une plante verte. Les musiciens arrivent, Anton aussi, discrétement (mais quand même vénéré par quelques "groupis") et là ... euphorie, Joel arrive. Alors, oui, Joel assure mais je ne m'attendais pas à une telle ovation. Il a une barbe impressionnante et joue le rôle de front man. 

   Anton, tout à gauche de la scéne, comme un simple musicien, est en forme et apparemment sain d'esprit. Contrairement au cliché, il a l'air calme et plutôt sympa. La "dispute" qu'il entame avec l'un des guitariste ne fait finalement peur à personne et l'ont sent vraiment qu'Anton fait son show mais c'est finalement trés drôle ! Anton reprochait à Frankie de pousser sa fucking guitare trop fort (à plus de 5 sur son ampli) et lui a dit de jouer dans son propre fucking band s'il voulait jouer plus fort. Aprés il nous a parlé de scientologie et de Tom Cruise et de sa blessure au doigt qu'il a désinfecté ... avec sa vodka !      

   Côté musique, j'ai été époustouflée par un son excellent, des chansons qui n'en finissaient pas et des musiciens qui semblaient ne pas vouloir s'arrêter. Une trés bonne sensation. Mention spéciale à Joel qui a assuré deux heures de tambourin non stop ! Ils ont fait leur set list traditionnelle (mais efficace) avec entre autre Who? (une pure merveille cette chanson, tout le public à l'unisson pour les whoooooooo') et le Swallowtail final (qui a duré au moins un quart d'heure !)

   Une petite frustration quand même à la fin : BJM nous laisse sur un larsen et j'ai cru à un rappel qui n'est pas arrivé. De plus, je pense qu'il serait temps qu'ils fassent évoluer leur setlist qui doit être la même depuis quelques années maintenant. Mais bon, trés bon moment, avec un trés bon public et une trés bonne prestation du groupe (d'aprés les connaisseurs).